7/31/2007

Étoile filante!


Ça n'allait pas du tout hier. Je crois que je souffrais d'un coup de chaleur. Toute la journée, je me suis sentie fiévreuse, tout de travers, déprimée. Après le souper, je me suis assise sur le balcon pour prendre un peu d'air et me changer les idées. J'ai contemplé du haut de notre 3e étage les voisins promener leur chien, quelques autres passants - très peu - y compris deux étranges individus qui transportaient difficilement des meubles de bureau, un à l'aide de son vélo, l'autre, sur une chaise à roulettes. Deux grand bonshommes décharnés et mal habillés mais sympathiques! De haut, on aurait dit Sol et Gobelet. Vous connaissez ? Les meubles tombaient sans arrêt de la chaise. Gobelet criait, Sol remettait le meuble sur la chaise, marmonnait quelque chose, le meuble retombait, Gobelet gesticulait, s'énervait... Mais sinon, rien, ni sur la rue, ni sur les balcons. Peut-être parce qu'il faisait trop chaud ? Je voyais mes voisins par les fenêtres. Ils regardaient la télé bien au frais à l'air climatisé. Mais tout d'un coup, j'ai aperçu une étoile filante. Ma toute première! À 37 ans! J'ai crié, j'ai appelé le Grand Hibou Blond. J'ai fait un, oh, et puis deux souhaits, je ne vous dis pas lesquels. Une étoile filante juste pour moi, juste parce qu'il n'y avait presque personne d'autre que moi dehors.

Voyez ce qui arrive lorsqu'on détourne enfin le regard de la (?&%$*(&$! de télévision ? Allez donc marcher dehors ce soir.

7/27/2007

Y a t-il un philanthrope parmi mes lecteurs ?



J'ai fait connaissance avec une courageuse personne qui a besoin d'appuis pour faire l'ascension du Mont Kilimandjaro en octobre prochain! Peut-être y a-t-il des philanthropes parmi vous ?

Il ne s'agit pas de parrainer un simple voyage - la recherche de financement n'est pas de tout repos, j'en témoigne ici. Louise Valiquette compte faire cette marche pour la Société d'arthrite dans le cadre de la campagne ''S'entraider afin de S'ENTRAÎNER POUR TRIOMPHER''. Louise doit récolter 10 000$ pour la Société Canadienne d'Arthrite et pour faire l'ascension du Mont Kilimandjaro au nom des personnes qui souffrent d'arthrite.

Pour en savoir plus sur l'histoire de Louise, sa source de motivation et pour la parrainer.

7/26/2007

Un étranger qui pleure...


Dilemme moral : Qu'est-ce qu'on fait quand on voit un pur étranger verser des larmes dans l'autobus, le métro ou tout autre lieu public ? Doit-on aborder cette personne et lui demander ce qui ne va pas ? Lui offrir un mouchoir ? L'ignorer ? Qu'en pensez-vous ? En tous les cas, si on choisit de ne pas lui adresser une parole de réconfort, vaut mieux la laisser exprimer ses émotions en paix plutôt que de la dévisager avec impertinence.

La vie urbaine nous amène à croiser tous les jours des centaines d'inconnus - comment démontrer (ou même ressentir) de l'empathie envers chaque être humain rencontré sur notre route ? À moins d'avoir choisi la voie religieuse et d'avoir fait voeu d'embrasser toute l'humanité, je doute qu'on puisse s'intéresser au sort de chacun sans s'épuiser moralement.

L'anonymat urbain est à la fois réconfortant et monstrueux. Lors d'une période très difficile de ma vie, il m'est arrivé de broyer du noir pendant le trajet quotidien de métro et d'autobus. Je me perdais dans de tristes pensées entre deux arrêts. Qu'importe si j'avais une tête d'enterrement, on me laissait tranquille, je n'existais pas. Une fois, un jeune homme m'a surprise les yeux rougis et m'a demandé s'il pouvait m'aider. J'ai ressenti de la honte d'avoir été surprise en larmes et de l'étonnement vis-à-vis son intérêt pour moi. Je l'ai envoyé paître. Pourtant, c'est son intérêt qui était normal, pas l'indifférence des autres passagers... Le pauvre, peut-être ai-je durci son coeur en rejetant sa sollicitude.

7/25/2007

Gestion du stock


Allons-y pour un bref pratico-pratique aujourd'hui : la gestion du stock alimentaire à la maison. C'est que ça me désole de constater que manger sainement soit perçu comme quelque chose de compliqué! Il est typique des gens de ma génération (j'ai 37 ans) de juger laborieuse la gestion des menus familiaux. On succombe aisément aux mets pré-préparés qui ne sont pas nécessairement très bons pour la santé ou le portefeuille. Pourtant, on peut préparer un repas de semaine ou des trucs simples comme des muffins (c'est 10 min de travail les muffins!) spontanément et rapidement si on a tout ce qu'il faut dans le frigo ou dans le garde-manger.

Assurez-vous d'avoir en stock les produits que vous utilisez souvent - les produits varieront bien entendu selon la diète de chacun, nul besoin de proposer ici une liste d'incontournables. Pour ce faire, faites une liste des aliments que vous utilisez fréquemment et vérifiez si vous les avez en stock, sinon, achetez-les dès que possible et n'attendez plus d'en manquer avant d'en racheter. Un babillard magnétique à encre effaçable apposé sur le frigo servira de pense-bête pour la liste d'épicerie.

7/24/2007

Déclin?

Ce weekend et hier (lundi), le journal La Presse, un journal d'importance au Québec, a publié une série d'articles sur l'échangisme. Les articles présentent le phénomène sans le critiquer en profondeur. C'est tout léger. Je n'ose ajouter le lien direct vers les articles en question, ça me met trop mal à l'aise. Pour mes rares lecteurs étrangers : cette pratique autrefois réservée aux maisons closes, aux lieux glauques et secrets, est légalisée et affichée publiquement au Québec. Les clubs se sont, sinon multipliés (qu'en saurais-je ?), tout au moins annoncés de loin avec de grandes enseignes criardes.

Alors fallait-il vraiment que La Presse nous informe davantage sur ce phénomène tant médiatisé? Fallait-il vraiment lire les témoignages de femmes qui affirment ne sentir aucune jalousie envers les ébats extraconjugaux (en groupe!) de leur conjoint ? Pourquoi nous informer mine de rien sur les risques pour la santé (oh surprise!), le taux de voyeurs vs participants, les bienfaits vs les inconvénients ?

Impossible pour moi de ne pas ressentir de malaise, un malaise de fin de civilisation, de déclin.

7/20/2007

Etsy

Trop peu de francophones connaissent Etsy. Il faut le visiter, et vite!

7/18/2007

Flan au citron et aux abricots


Un récent succès culinaire adapté d'une recette de la compagnie de Farine Robin Hood. Ma version contient moins de sucre, du beurre au lieu de margarine et des abricots au lieu de nectarines. Choisissez des fruits bien mûrs et sucrés.

Flan au citron et aux abricots


Croûte
1 1/3 tasse de farine à pâtisserie
1 c. à table de sucre granulé
1/4 c. à thé de sel
1/2 tasse de beurre
3 c. à table d'eau froide

Garniture
2 oeufs
1 jaune d'oeuf
1/4 tasse de sucre granulé
1/4 tasse de jus de citron
2 c. à thé de zeste de citron râpé
1/4 tasse de beurre
quelques abricots (ou nectarines)
un peu de sucre
confiture d'abricot passée au tamis ou chauffée à feu très doux

Croûte : Mélanger la farine, le sucre et le sel. Y couper le beurre jusqu'à ce que le mélange soit grumeleux. Ajouter l'eau, en remuant à la fourchette pour bien mélanger. Former une boule lisse avec la pâte. Presser la pâte dans le fond et sur les côtés d'un moule à flan cannelé de 9 po (23 cm). Piquer à la fourchette. Réfrigérer 30 minutes. Garnir d'un cercle de papier d'aluminium. Cuire à 400 oF (200 oC), 15 minutes. Retirer le papier d'aluminium; cuire de 12 à 15 minutes de plus, ou jusqu'à ce que la croûte soit dorée. Si des fentes apparaissent, presser délicatement la croûte chaude pour sceller. Laisser refroidir.

Garniture : Cuire le 6 premiers ingrédients à feu modéré, en remuant jusqu'à ce que le mélange épaississe, environ 5 minutes. Étendre sur la croûte cuite. Couper chaque fruit en tranche d'environ 3/4 po (2 cm). Disposer sur la garniture. Saupoudrer d'un peu de sucre. Cuire à 350 oF (180 oC) , de 30 à 35 minutes. Laisser refroidir. Glacer le flan avec de la confiture d'abricot.

7/17/2007

Trop vite




Je n'ai pas le courage d'écrire aujourd'hui. J'ai perdu un être cher. Une personne que je connaissais depuis peu mais qui m'a marquée par sa douceur et son ouverture aux autres. Elle m'a donné les ailes dont j'avais besoin pour réaliser un rêve. Que j'aurais aimé la connaître davantage, qu'il est injuste de l'avoir perdue si vite. Louise, où que tu sois, puis-je te demander de veiller sur notre petit groupe...

7/13/2007

Au taxi psychopathe, coin St-Joseph et St-Michel


Cher chauffeur de taxi,

Qu'est-ce qui t'a pris de me traiter d'imbécile, coin St-Joseph et St-Michel à Montréal ? J'attendais sagement que la lumière tourne au vert pour faire un virage à gauche. Je comprends que tu étais impatient. Un camion pas très sérieux s'est retrouvé dans la mauvaise voie et nous a empêchés toi et moi de faire un virage quand il était encore temps. Mais que pouvais-je y faire ? Je te voyais, tout au long de la lumière rouge, gesticuler, marmonner des mots de colère, montrer des signes d'impatience comme si le délai était de ma faute. Qu'aurait-il fallu que je fasse ? Que je me précipite dans le trafic aux risques et périls de tous ? Que je fasse entrave à la circulation et à la loi pour satisfaire ton impatience et te permettre d'arriver à ton point de rencontre 1 MINUTE ou 30 SECONDES plus tôt ? Et puis, je n'ai pas du tout apprécié ton klaxon et tes gestes obscènes lorsque la lumière a de nouveau viré au vert. Je ne pouvais pas virer à gauche puisque de nombreuses voitures avaient priorité en sens inverse de la route. Il fallait attendre un peu non ? Ah, je comprends, il aurait mieux valu que j'avance de quelques mètres pour te donner l'illusion que tu étais en contrôle de la situation ... une milli-seconde d'avance. Quand enfin, nous avons obtenu la priorité pour virer à gauche, tu ne t'es pas calmé. Pff, au contraire. Tu as klaxonné une fois de plus et m'a crié 'Imbécile' en me dépassant dangereusement. Cela a provoqué un tel sentiment d'exaspération en moi que j'ai stoppé la voiture au beau milieu du virage pour rétorquer que tu avais un problème, surprise d'être au bord du 'road rage'. Énervée, j'ai mal conduit pendant quelques minutes, mais après réflexion, je me suis dit que tu n'étais qu'un pauvre type malade. Tu me fais pitié. Tu dois être seul au monde. Ou tu dois battre ta femme (la pauvre), boire comme un trou ou faire des ulcères d'estomac. Tu dois trouver cela bien difficile de réaliser, chaque jour sur la route, que TU N'ES PAS LE CENTRE DE L'UNIVERS, QUE LE CODE DE LA ROUTE N'EST PAS EXCLUSIVEMENT CONÇU POUR TOI, et cela, je comprends, t'afflige et te rend agressif. Vraiment, je te pardonne... Mais je te souhaite d'en insulter un de plus agressif que moi la prochaine fois, un qui aura un bat de baseball sur la banquette arrière...

7/12/2007

Sauver sa vie en cultivant des violettes africaines




Mais quossé qu'elle raconte ?

C'est que j'ai tout récemment acheté le livre 'Get a hobby!' pour le Grand Hibou Blond. Ce livre contient des suggestions de loisirs en fonction des caractéristiques de la personnalité. Ils vont du plus plus zen au plus sauté. Ainsi, l'auteur nous recommande101 loisirs tels la torréfaction maison des grains de café, les confitures, l'élevage de poules et de fourmis, la bière maison, le batik, le tricot, la pêche à la mouche et les noeuds... en passant par la chasse aux autographes et le scrapbooking. Pourquoi des hobbies ? Parce qu'ils sont en général créatifs, nous permettent d'exprimer une part plus ludique de nous-mêmes que nous tenons cachée au travail, favorisent la détente par l'oubli du temps qui passe et des préoccupations quotidiennes et par la socialisation. Parfois, un loisir apporte un sens nouveau à la vie. La pression artérielle baisse, l'humeur s'améliore. Si le livre dit vrai, un loisir peut donc sauver votre vie.


Le plus mignon des loisirs décrits dans le livre est selon moi la culture des violettes africaines (les saintpaulias). J'ai appris qu'il se publient des magazines sur le sujet et qu'on peut adhérer à des sociétés d'amateurs. Ainsi, il existe au moins une société aux États-Unis, une au Canada et même une à Montréal :

African violet Society of America
African violet Society of Canada
La Société des saintpaulia de Montréal

7/10/2007

Laver la vaisselle pour laver la vaisselle, partie 2



Eh bien, ce dernier weekend, j'en ai lavé de la vaisselle. Nous avions des visiteurs qui n'avaient pas envie de faire grand chose si ce n'est manger. Alors j'ai rempli le lave-vaisselle, vidé le lave-vaiselle, lavé les casseroles et les verres à vin, essuyé les casseroles et les verres à vin, rempli le lave-vaisselle, vidé le lave-vaisselle, lavé les casseroles et les verres à vin et essuyé les casseroles et les verres à vin, et ça recommence. Ai-je fait cela en toute conscience, l'esprit dans le moment présent ? Ai-je fait cela avec joie et acceptation ? Non, j'ai lavé et relavé la vaisselle en pensant au prochain repas à préparer, à la soupe qui n'était pas à mon entière satisfaction, au riz raté parce que j'ai acheté une nouvelle sorte qui demande moins de cuisson, au vin italien couci-couça, au rosé californien trop sucré, au fromage halloum trop salé, au gigot que j'ai acheté trop petit et aux merguez, trop grasses. Thich Nhât Hanh ne comprend rien aux gens ordinaires (blague). On ne lave pas la vaisselle pour laver la vaisselle avec des invités.

7/05/2007

Laver la vaisselle pour laver la vaisselle!!


Tranquillement, le thème de ce blog se précise, du moins, je l'espère. Je crois que j'essaie de vivre sereinement, avec joie et simplicité et que je souhaite partager mes tentatives avec d'autres. Ma vie est très remplie comme toutes vos vies sans doute! Je tends à accomplir mes tâches avec hâte, l'esprit ailleurs. Ex. J'essaie de compléter les tâches domestiques le plus rapidement possible pour enfin, enfin, faire autre chose de plus intéressant. Vivement un peu de broderie me dis-je en faisant la vaisselle. Enfin, après 2 heures de ménage, j'aurai du temps pour moi. Laver la vaisselle n'est pas un moment qui m'appartient. Je vis donc presque toujours dans l'attente du rare et béni moment de liberté. Finalement, je n'ai jamais de temps pour moi! Je cours après le moment qui suit le présent, toujours, en vain.

Or, Thich Nhât Hanh, moine bouddhiste, dit qu'il faut faire la vaisselle pour laver la vaisselle. Qu'il faut transformer chaque moment de la vie en un moment pour soi. Donc, laver la vaisselle avec sa pleine conscience, avec pleine acceptation, l'esprit dans le lavage de vaisselle et pas ailleurs! En vivant ainsi, chaque moment de la vie peut nous nourrir, nous apprendre quelque chose et nous appartenir.

J'ai bien du mal à suivre le précepte de Thich Nhât Hanh. Mais j'y arrive à l'occasion. Et lorsque j'y arrive, ah, ce que la vie m'apparaît lumineuse et bienfaisante! Ces derniers mois, j'entrevois furtivement cette lumière lors des visites à mon père. Ce dernier a 82 ans et souffre de sénilité modérée depuis plusieurs années. Je le visite environ une fois par semaine dans sa résidence pour personnes âgées. Jusqu'à récemment, le visiter me semblait ardu, pénible, déprimant, déstabilisant (car je contemple à la fois ma propre vieillesse et mon adolescence malheureuse). J'ai néanmoins décidé de transformer chaque moment auprès de mon père en un moment pour moi. Que puis-je apprendre de mon père ? Que puis-je apprendre de tous ces vieillards qui vivent avec lui ? Que puis-je apprendre des infirmières et préposés qui le soignent si bien ?

Et là, quelque chose se produit peu à peu : au que puis-je apprendre s'ajoute... que puis-je donner... C'est tout faible, tout discret encore mais j'ai envie de faire plus ample connaissances avec les amis gériatriques de mon père. Je vous tiens au courant de la suite et vous montrerai aussi des photos de mon papa.

7/03/2007

Écureuil maléfique...



Je reviens d'une semaine de vacances, si l'on peut dire. Mon Hibou et moi avons passé la dernière semaine emmurés dans notre appartement pour y faire des menus travaux. Menus travaux éreintants et prenant beaucoup plus de temps que prévu. Et lorsqu'enfin, nous avons quitté la ville pour nous changer les idées, il a fait froid et il a plu. Vous comprendrez que je me suis rendue au travail à contrecoeur ce matin, surtout qu'il fait beau et doux comme c'est pas possible.

Mais le vrai hic de ces derniers jours, c'est l'écureuil maléfique. Un bébé écureuil a élu domicile sur notre balcon, plus précisément dans un petit espace près de la fenêtre, à côté du climatiseur. Il y mange mes fleurs et déterre mon basilic, il ronge le bois autour de la porte... Vilaine bête. Et maléfique parce que c'est un bébé et qu'au-delà de l'irritation que ses dégâts suscitent, mon Hibou et moi, en piètres rapaces, sommes minés par la compassion. Pauvre petit bébé écureuil abandonné par sa maman, laissé à lui-même, n'ayant plus à manger que mes fleurs et le bois du balcon... nous avons passé la soirée d'hier à l'observer et à nous inquiéter de son sort. Nous avons en vain essayé de le chasser par de doux stratagèmes sans violence. Il a triomphé. Le balcon est à lui.

Nous allons maintenant tenter de le faire fuir et de nous empresser à mettre un grillage de poulailler autour du balcon afin qu'il ne revienne plus. Si ça ne fonctionne pas, il faudra le capturer et le déposer dans un parc à quelques coins de rues de notre appartement. Oh, pauvre bestiole, elle se fera dévorer par les chats... Vraiment, nous sommes des rapaces au coeur de guimauve...