12/05/2008

De retour bientôt!

La Chouette est disparue cet automne, envolée et cachée dans les sous-bois de la surcharge de travail et du stress qui en découle. Elle sort enfin de sa cachette et revient en ville avant Noël, avec de nouvelles aventures urbaines.

9/04/2008

De retour d'une longue rêverie


Tu n’as rien écrit depuis le 26 juin Chouette, j’en ai marre moi, de toujours tomber sur l’histoire de la commune derrière chez toi.

Ben oui, grand frère, ce furent des vacances prolongées et me revoilà. Et en raison d’un été pluvieux comme c’est pas possible, les voisins n’ont pas trop fait la bamboula. Alors mon dernier post est décidément désuet.

Après la mort de mon vieux papounet, j’ai perdu l’envie d’écrire. C’est que peu de temps après, la Chouette et le Grand Hibou Blond ont perdu un petit coco et puis un autre. Les petits embryons d’oiseaux sont morts très tôt avant même que leur œufs se soient éclos. Ça en fait des pertes en quelques mois, un papounet, deux cocos en gestation, l’illusion qu’on peut tout contrôler dans sa vie. J’ai passé des nuits à me demander si un jour, je vivrai le bonheur de tenir dans mes ailes un petit poussin à moi, en bonne santé. Qui a envie de lire, jour après jour, la complainte et les angoisses d’une Chouette qui a perdu son coco et veut un petit oiseau ?

De belles vacances et le soutien de mes proches ont pansé ces blessures et je suis prête à vous raconter des histoires de chouette perdue dans la grande ville.

Méli-mélo :

- Honte au chauffeur de taxi qui m’a dit, peu de temps après avoir perdu mon second coco : ‘une femme n’est pas complètement femme tant qu’elle n’a pas eu d’enfants’. Cette petite phrase qui tue m’a, sur le coup, anéantie. Maintenant, je ris, non mais ce que ces propos sont rétrogrades.


- La meilleure bière du Québec et la plus jolie brasserie (maison ancienne avec vue sur le St-Laurent) se trouvent à Kamouraska. Si vous passez par là, allez y faire un tour. Apportez votre lunch ou commandez du lapin et du pain à la bière. Les points de vente sont affichés sur le site web. Les proprios sont fantastiques. Brasserie Breughel.


- Vous suivez la campagne électorale américaine ? Obama n’est pas parfait mais ne le trouvez-vous pas glamour ? Moi si. On ne peut pas en dire autant de notre premier ministre Harper. Soupirs. Il fut un temps où le Canada projetait une image d’un pays avant-gardiste et progressiste. Voilà qu’on a un gouvernement qui coupe dans la culture et encourage la pollution.

6/26/2008

Fête de quartier


Ah l’été. Le soleil, la chaleur, les oiseaux qui chantent, les fleurs, le repos, la douce brise qui passe par les fenêtres ouvertes… et la joie d’entendre les voisins QUI FONT TOUT LE TEMPS LA FÊTE derrière chez soi. Ben oui, derrière chez nous, ya une commune, oups, une coopérative mais de notre point de vue, c’est la même chose, d’autant plus que certains habitants de la commune, oups, de la coopérative, ont l’air tout droit sortis d’une manifestation hippie des années 70. C’est formidable, cette mise en commun d’énergie et de ressources pour économiser et faire la fête tous les weekends sur le terrain derrière l’habitation, au grand bonheur des voisins qui peuvent ainsi écouter (SE TAPER) la tonitruante musique festive et les conversations mélangées, se réjouir (ENRAGER) de voir ces gens faire la bamboula tard dans la nuit.

Si au moins on nous invitait. Le Grand Hibou Blond et moi nous sommes dits que si ces gens se permettent de faire autant de bruit juste derrière chez nous, dans le respect du (SANS AUCUNE CONSIDÉRATION POUR LE) voisinage, c’est que vraiment, ils veulent inviter tout le monde mais n’osent pas le demander. Aussi, à la prochaine fête, on pense traverser la clôture et se joindre à eux, sans aucune autre invitation. Bonsoir, c’est nous, la Chouette des villes et le Grand Hibou Blond, ya des restants ? On peut danser avec vous ?

Croyez-vous que ça marcherait ?

6/10/2008

L'oeil américain


''Tout a été découvert, sommes-nous portés à penser dans nos moments de lassitude. Pendant ce temps-là, dehors, une exubérance à chaque seconde se renouvelle, les racines travaillent, les sources montent, les poissons fulgurent dans le torrent, les écorces crient, les feuillages se peuplent de nids, les nids répandent des chants, les gazouillis répondent à des feulements, des plaintes s’enroulent dans les creux du silence, les arbres inventent des musiques, les champs ondulent et crépitent à midi, les fleuves d’odeurs comblent des museaux, (…), tout va mourir bien sûr, tout va partir en poudre sous la terre ou dans le vent, mais tout cherche à naître encore et toujours.''
Pierre Morency, L'oeil américain, Boréal/Seuil, 1989, 364pp.

5/20/2008

Un gars à Edogawa




Tenez, si vous vous intéressez au Japon, vous apprécierez ce blog rédigé par un Québécois qui habite à Tokyo. Si je comprends bien, Edogawa est un arrondissement de cette ville. Notre oiseau migrateur vous fera découvrir la vie quotidienne au Japon et les espaces publics superbement aménagés. J'aimerais d'ailleurs que les politiciens de Montréal s'inspirent de l'efficacité japonaise pour développer Montréal, je suis jalouse de la propreté et de la beauté de Tokyo pourtant bien plus populeuse que ma ville!

J'ai beaucoup apprécié la série de messages sur la saison des sukura, les cerisiers en fleur, au début avril. Ci-haut, des images d'arbres fleuris et un plan pour découvrir les plus beaux sites en fleur durant cette période de fête.

http://edogawa.canalblog.com/

5/13/2008

Nostalgie, nostalgie



Sur une des lignes d’autobus que j’emprunte régulièrement à Montréal, il y a un chauffeur qui semble tout droit sorti des années 50. Il porte un uniforme propret et impeccablement repassé ainsi qu’une casquette de chauffeur à l’ancienne, telle une casquette de policier d’un film américain des années 50. Il dit bonjour à chaque personne qui entre dans le bus et merci à chaque personne qui en sort. Il répond poliment et avec le sourire à toute demande de renseignement. Et – oh quel délice – il conduit tout doucement, sans donner la nausée aux passagers. Les Montréalais l’auront peut-être remarqué : ces jours-ci, les chauffeurs nous transportent comme du bétail, en accélérant et en arrêtant brusquement, sans égard pour notre estomac.

Tout ça pour vous présenter un livre nostalgique. Le Grand Hibou Blond me reproche d’idéaliser la première moitié du siècle dernier et trouve bien comique mon admiration pour le gentil chauffeur hollywoodien. Il a sans doute raison, le passé n’était pas aussi rose que je me plais parfois à l’imaginer. Mais si je me fis à mes lectures sur le sujet, il me semble bien que nous ayons perdu un certain art de vivre en société, de partager l’espace commun avec grâce et politesse.

Tenez, jetez un coup d’œil à ce magnifique livre sur les vitrines des années 40-50. Comme elles sont élégantes les jolies dames qu’on voit dans ce livre, avec leurs vêtements bien coupés et leur posture de charme. Les images représentent l’idéal de l’époque et sans doute pas la réalité. Mais il était de bon ton d’être distingué alors que c’est devenu ringard. Le livre est marrant, certaines vitrines aussi. Dommage que nos villes ne ressemblent pas à ce qu’on voit dans le livre…

Shop America. Midcentury Storefront Design 1938-1950, Éditions Taschen.

4/23/2008

Sagesse barbare

Lundi soir, des hooligans ont fait du grabuge au centre-ville de Montréal suite à la victoire des Canadiens. Lecteurs internationaux, ‘Les Canadiens’ est un célèbre club de hockey de Montréal et ces jours-ci, nous sommes en période de séries d’élimination pour la finale nord-américaine des clubs professionnels – la Coupe Stanley. Lundi dernier, notre club de hockey a remporté une première série de matchs le menant un peu plus près de la finale.

Certains ont exprimé leur ‘joie’ en mettant le feu à des voitures de la police, en fracassant des vitrines de magasin et en volant ce qui s’y trouvait. À la grande honte des citoyens ordinaires qui se contentaient de klaxonner joyeusement dans les rues du centre-ville.

Mon message d’aujourd’hui est cliché comme ça se peut pas. Des sociologues, des anthropologues, psychologues et autres –ogues vous raconteront la même chose que moi en se servant de termes beaucoup plus doctes et élégants mais j’exprime mon point de vue, sauce Chouette des villes. Connaissez-vous le regretté Joseph Campbell ? C’est un célèbre mythologue américain qui a beaucoup écrit sur l’importance des rituels religieux dans la vie humaine. Vous savez combien La Chouette aime les rituels ?

Eh bien, Campbell a déjà dit qu’un rituel fort important dans beaucoup de cultures est celui qui marque le passage de l’enfance à l’âge adulte. Lors de ces rituels, les jeunes sont appelés à transgresser la peur et à contempler la violence, par une chasse ou un voyage initiatique par exemple. Comment en effet maîtriser ce qui est violent, apeuré et sombre en soi-même sans le connaître d’abord ? Comment devenir un adulte sans se maîtriser ? Si, une fois adulte, on reste apeuré et petit, ignorant et lâche, on s’écrase devant les autres ou bien on tape sur tout ce qui bouge.

Enfin, peut-être suis-je train d’écrire des conneries. Mais il me semble que nous manquons de rituels initiatiques dans notre monde moderne. Il reste le sport. Alors, autant mieux encourager nos jeunes à se prouver leur courage en FAISANT du sport, non pas en mettant le feu à des voitures après un match sportif joué par des professionnels.

4/18/2008

Tout doux les nerfs


Voici rapido-presto 3 idées pour se calmer les nerfs. Suite au triste événement du mois d’avril, j’ai réussi à calmer mon anxiété à l’aide de potions de plantes comestibles dont je souhaite partager les recettes avec vous. Une tisane pour les nerfs, ça se boit tranquillement dans un bol à café au lait ou une grosse tasse! Prendre son temps, c’est déjà 50% de l’effet thérapeutique souhaité.

1) Nerfs et estomac fragiles ? La mélisse (image ci-haut)
La mélisse calme le système digestif et le système nerveux. C’est un antispasmodique léger, idéal contre le ballonnement. On peut aussi l’employer en cuisine, dans les salades par exemple. Son goût est légèrement citronné. Parfait pour le temps printanier est estival. Au Québec, elle ne se vend pas communément dans les épiceries. Par contre, vous trouverez facilement de la mélisse séchée chez les herboristeries et magasins d’alimentation naturelle et d’aliments en vrac. Infuser une cuil. à soupe de mélisse séchée dans un bol ou une grosse tasse.

2) Nerfs fragiles et système digestif hyperactif ? La marjolaine.
Oui, celle qui ressemble à l’origan et qu’on utilise en cuisine. La marjolaine calme les angoisses et aide à dormir. Antispasmodique assez puissant. À éviter si vous tendez à souffrir de constipation. Utilisez si possible de la marjolaine fraîche. 1 à 2 cuil à soupe de marjolaine fraîche ou bien 1. cuil à thé de marjolaine sèche dans une grosse tasse.

3) Se détendre avant le coucher ? La fleur d’oranger.
Ajouter un peu d’eau de fleur d’oranger, au goût, dans de l’eau chaude. Délicieux avec un peu de sucre. C’est le café blanc qu’on sert parfois dans les restaurants méditerranéens.

4/16/2008

2 kilos de réconfort


Merci lectrices pour vos gentils mots de réconfort. Je me sens beaucoup mieux, le printemps aidant. Il est plus facile de donner sens au décès d’un être cher en contemplant le renouveau de la nature, renouveau qui se fait à l’aide de la matière morte laissée sur le sol à l’automne. La mort et la vie apparaissent alors intimement liées et l’absence de mon papa, moins absurde.

Oh, je ne trépigne pas de joie. Je ne suis ni triste ni heureuse. Je suis vide. Je ne ressens pas l’euphorie habituelle qui accompagne la fonte des neiges et le retour des oiseaux migrateurs. Le soleil chaud me bien du bien mais ne m’enchante pas. Mes sens sont endormis. Je sais qu’ils se réveilleront tôt ou tard. D’ailleurs, certaines choses, certains parfums par exemple, ne me laissent pas indifférente. Signe que mon amour de la vie survivra au deuil.

La semaine dernière, j’ai préparé un délicieux poulet rôti au romarin, un beau gros poulet de 2kg. Malgré le vide intérieur, je n’ai pu résister aux effluves de la volaille qui rôtit lentement au four, des effluves de romarin et d’ail grillés qui ont parfumé ma maison.

Thérapie par le poulet rôti

Il vous faut d’abord un poulet de bonne qualité. Peu importe la recette, c’est la qualité de la viande qui fait le succès! Oubliez les poulets industriels. Si votre budget le permet, choisissez un poulet bio élevé en liberté. Sinon, je recommande (au Québec), le poulet de la Ferme des voltigeurs qu’on trouve dans plusieurs épiceries et qui est pas mal moins cher qu’un poulet bio. Il s’agit d’un poulet nourri au grain et qui goûte et sent un peu la noisette lorsqu’on le cuit, et qui n’a pas la texture de caoutchouc des poulets industriels. Il reste bien dodu après la cuisson, contrairement aux poulets industriels qui perdent beaucoup d’eau. Peu importe la marque, ces critères (goût, odeur et texture) sont des gages de qualités.

Une fois les abats enlevés, si abats il y a, rincez brièvement l’intérieur du poulet. Séchez l’extérieur du poulet avec un linge.

J’aime préparer le poulet avec de l’ail et du romarin. C’est chacun ses goûts hein ? Voici comment je procède : je place la bête dans un gros plat allant au four, je badigeonne la peau d’huile d’olive, sale et poivre. Je place ensuite des tranches d’ail (2-3 gousses!) et une ou deux branches de romarin sur la surface. Je place également une branche de romarin dans le fond du plat. Elle donnera à la cuisson une odeur merveilleuse qui parfumera votre maison.

Voilà, c’est tout. Cuisson : entre 375oF et 400oF (entre 190oC et 205oC) selon votre four, 30 mins/kg. Un thermomètre à viande est fort utile pour éviter la surcuisson.

Servez avec des pommes de terre et des légumes, et votre sauce à volaille préférée.

2kg de réconfort, vous dis-je, même dans les moments les plus pénibles de l’existence!

4/06/2008

Une pause

Mon papa a tiré sa révérence la semaine dernière, doucement mais non sans panache. Il était âgé et son corps était usé. Mais il me manquera.
Vous comprendrez que j'ai besoin de repos, loin de la blogosphère. Ne soyez pas offusqués si je ne laisse pas de messages sur vos blogs ou ne vous amuse pas avec mes péripéties urbaines. Une grande respiration, des marches dans la forêt, des rêveries de chouette et je vous reviendrai de bonne humeur.
À bientôt!

3/20/2008

Où l'on n'arrive jamais.


''Le Glamour, c'est le pays où l'on n'arrive jamais. Je vous drogue à la nouveauté, et l'avantage avec la nouveauté, c'est qu'elle ne reste jamais neuve. Il y a toujours une nouvelle nouveauté pour faire vieillir la précédente. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. Votre souffrance dope le commerce. Dans notre jargon, on l'a baptisé ''la déception post-achat''. Il vous faut d'urgence un produit, mais dès que vous le possédez, il vous en faut un autre. L'hédonisme n'est pas un humanisme : c'est du cash-flow. Sa devise ? ''Je dépense donc je suis.'' Mais pour créer des besoins, il faut attiser la jalousie, la douleur, l'inassouvissement : telles sont mes munitions. Et ma cible, c'est vous.''

Frédéric Beigbeder, 99F.

3/17/2008

Post irrésistible

... Sur le fonctionnement absurde des grandes entreprises. Les ailes de mon coeur lourd.

3/14/2008

Glamour ou pas glamour, voilà la question


Photo de Chalmers Butterfield

Même en cette époque où l’avion est aussi banal que le bus (enfin, pas tout à fait côté prix mais côté confort, l’avion est tombé de haut depuis 20 ans), le mot voyage conserve une connotation mystérieuse et glamour. Pensez aux aventuriers en kakis prenant un vol pour une lointaine et exotique destination afin d’y découvrir des peuplades inconnues, pensez aux stars des années 50 qui se faisaient photographier sur le tarmac au sortir de l’avion, sac Hermès au bras, fraîches comme des roses malgré le décalage horaire. Imaginez maintenant la très élégante Chouette des villes flânant dans une chic boutique hors-taxe avant de prendre son vol, en toute quiétude.

HA!HA! En voilà une bonne.

De voyage en voyage, j’essaie d’émuler les stars sur le tarmac mais rien n’y fait. Une humiliante catastrophe a inévitablement lieu au détecteur de métal et je n’arrive à m’en remettre qu’une fois rendue à destination.

1) Il y a eu la fois où j’ai eu la bonne idée de transporter un pot de yogourt en plastique dans mon sac à main pour pique-niquer dans un parc de Londres, 24 heures avant mon départ. Le pot s’est fendu et malgré mes efforts pour nettoyer mon sac, des résidus de yogourt séché ont recouvert tout ce qui s’y trouvait. À l’aéroport de Londres, le sac a été jugé suspect au détecteur de métal et l'employé a demandé à l’inspecter. Lorsqu’il m’a demandé ce qu’était cette substance qui recouvrait mon portefeuille, je lui ai avoué ma bêtise en rougissant et en me confondant en excuses. ‘’Oh, ne vous ne faites pas, j’ai mis ma main dans bien pire que ça’’ me dit-il. À cette humiliation s’est ajoutée l'odeur de lait caillé se dégageant du sac, au grand dam de mes voisins d'avion.

Morale : ne jamais mettre un yogourt dans un sac à main, ranger le contenu de son sac avant de prendre l’avion.

2) Une autre fois, j’ai oublié mon téléphone cellulaire après le passage au détecteur de métal. Je m’en suis aperçue juste avant l’embarquement. Suis retournée au détecteur de métal par le mauvais corridor et ai surgi ahurie du côté des arrivées. Zut. Ai supplié le douanier de me laisser retourner aux départs sans sortir des arrivées. Niet. Au comptoir de la ligne aérienne, ai supplié le jeune employé abasourdi de me laisser retourner immédiatement du côté des départs. Ai repassé par le détecteur de métal, ai été la risée des employés de l’aéroport, et me suis mise à courir comme une folle pour ne pas manquer mon avion. Suis embarquée de justesse, le visage en sueur.

OK, j’ai compris, nettoyer son sac et ne rien oublier au détecteur de métal.

3) De voyage en voyage, j’ai appris quelques leçons. Mais il y a toujours quelque chose qui cloche. Comme cette fois, encore au détecteur de métal, où bip-bip-bip-bip on a demandé à inspecter mes bottes. Comme vous le savez, mes chaussettes sont souvent trouées. L'employé de l'aéroport a trouvé cela tout à fait charmant puisqu'il souriait à pleines dents en regardant mes pieds.

OK, j’ai compris, nettoyer son sac, ne rien oublier au détecteur de métal et ne pas porter des chaussettes trouées.

4) Cette semaine l'inspecteur du détecteur de métal de l’aéroport de Dorval s’est moqué de moi parce que j’avais trop de monnaie dans mon portefeuille. ‘’On ne voit rien au détecteur si vous avez trop de monnaie dans votre sac, vous devriez dépenser votre monnaie ma belle, il est temps pour vous de magasiner’’. Au retour, bien docile, je mets l’excès de monnaie dans un sac ziploc. Le sac ziploc éveille les soupçons de l'inspecteur qui se moque ensuite de moi quand je lui explique mes motivations.

OK, j’ai compris, nettoyer son sac, ne rien oublier au détecteur de métal, ne pas porter des chaussettes trouées et ne pas transporter trop de monnaie, et, et, et… la liste s'allonge de voyage en voyage et malgré tout, je n'y arrive pas.

Morale des ces humiliations : si tu n’es pas née glamour, tu ne le deviendras jamais.

Alors je laisse tomber. Si à l’aéroport, vous voyez une grande brune hystérique et essoufflée qui échappe ses sacs en enlevant son manteau à toute vitesse avant de passer au détecteur de métal, sa carte d’embarquement et son passeport entre les dents, venez lui dire bonjour!

3/04/2008

Une histoire d'omelette

Cette image provient de Wikimedia Commons - Projet Gutenberg.

Lecteurs d’Europe, connaissez-vous le Cheez Whiz ? Peut-on (malheureusement) en trouver chez vous ? Sinon, sachez que le Cheez Whiz est une célèbre préparation de fromage à tartiner, jaune, jaune pas naturel, jaune chimique, en tous les cas, jaune pas fromage. Ça se vend dans un pot en verre dans la section des confitures et du Nutella au supermarché. Disponible partout en Amérique du Nord, ce condiment a connu son moment de gloire dans les années 70. Il était alors de bon ton de tartiner ses rôties de Cheez Whiz au petit-déjeuner. Il n’y avait aucune honte à y ajouter une couche de confiture de fraises. Ou de se faire un bon macaroni au fromage express à la Cheez Whiz.

Tiens, vous en saurez plus en visitant ce site : www.sauvonslecheezwhiz.com/

Les temps ont changé. Oh, ce fromage, si on peut l’appeler ainsi, se trouve toujours dans les supermarchés. Mais dans le milieu où j’évolue, la classe moyenne - instruite (la Chouette des villes serait-elle snob ?), on avoue son goût pour le Cheez Whiz comme on avoue aimer Céline Dion ou les films de Madonna. Avec un peu de gêne, en insistant qu’on aime ça parce que ça nous fait rigoler et qu’on ne le prend pas au sérieux. Ex. On ne dit pas : j’aime le Cheez Whiz parce que c’est bon. Non, on dit : j’aime ça parce que ça me rappelle de bons souvenirs de mon enfance, parce que j’aime tout ce qui est kitsch, parce que la couleur est presque fluorescente et me fait halluciner, parce que j’aime aller à contre-courant. Parce que je suis cool. Mais on n’aime pas le Cheez Whiz tout simplement.

Enfin, le weekend dernier, le Grand Hibou Blond et moi nous sommes promenés à l’extérieur de Montréal. Pause-midi. Resto sympa dans la petite ville que nous visitons pour la première fois. Oups, c’est encore le menu du brunch. Bon, petit-déjeunons pour la seconde fois de la journée et commandons-nous une omelette au fromage. La dite omelette au fromage nous est servie et… nous nous apercevons qu’elle contient non pas du cheddar, du camembert ou de l’Oka. Mais non, elle contient du Cheez Whiz. C’est une omelette au Cheez Whiz.

Ha!Ha!Ha! Nous nous esclaffons. Jamais un resto de Montréal n’oserait servir un truc pareil. Nous voilà un peu snob, imbus de notre supériorité citadine mais nous mangeons la chose sans rechigner.

- Mmh.

- Mmh. Pas mal.

- Ouais, c’est bon après tout.

- Ah, te souviens-tu des recettes au Cheez Whiz des années 70 ?

Alors, le Grand Hibou Blond et moi avons reluqué le Cheez Whiz au supermarché hier soir. Je n’ai pas osé acheter un pot. Mais vous savez quoi ? C’est bon le Cheez Whiz finalement. Je crois que j’aime ça, tout simplement!

2/21/2008

Arrrg, discipline, y'en a marre de la discipline.


Est-ce que vous mangez bien ? Mangez-vous et buvez-vous des aliments bons pour la santé - fruits et légumes en quantité, céréales bio (épeautre, avoine, quinoa, etc.), thé vert, des omégas 3 à profusion, des noix, peu de viande, yogourt bioactif, du soja, etc. ?

Si oui, vous arrive t-il d’avoir une folle envie de manger des aliments gras et sucrés ? Je ne sais pas ce qui m’arrive, Miss thévertépeautreoméga3. Aujourd’hui, je rêve d’un bon hamburger bien gras avec des frites salées et de la mayonnaise. De gâteaux. De crème. De gâteaux à la crème. Avec une ganache au chocolat bien riche. De pâtisseries dégoulinantes de miel. Je ne veux plus manger de céréales pour le petit déjeuner. Il me faut des brioches sucrées. J’ai envie de m’écraser devant la télé, de regarder un vieux film en dégustant le contenu d’un vulgaire sac de chips, de passer au travers d’une boîte de chocolat, même s’ils sont de mauvaise qualité. De ne pas faire d’exercice. De boire un peu trop de vin rouge. De dépasser les limites. Aujourd’hui, je hais la discipline et la sagesse...

Cela vous arrive t-il ? Dites-oui, rassurez-moi.

2/19/2008

Si vos chemins se croisent...


Vous vous souvenez du pèlerin britannique dont j'ai récemment fait mention, ce jeune homme qui compte se rendre en Inde ? Saoirse marche pour la paix et pour promouvoir une nouvelle forme d'économie - l'économie basée sur l'entraide et non sur l'argent! Il est en France, probablement au Nord car il y est arrivé par ferry à Calais. Lecteurs et lectrices de France, si ce jeune homme croise votre chemin, pourquoi ne pas lui offrir le gîte et le couvert ? Moi je trouve qu'il a une bonne bouille et qu'on peut lui faire confiance.
Le blog de Saoirse.

2/18/2008

Le blog de Marie-Claire Idées


Chouette! La magazine préféré de la Chouette des villes a maintenant son blog :
mci.blogs.marieclaireidees.com/

2/15/2008

Portrait de l'hiver


Si vous tapez ‘Jean-Paul Lemieux’ dans le moteur de recherche Google image, vous trouverez des images de plusieurs peintures de cet artiste québécois. Vous verrez entre autres œuvres, quelques peintures d’enfants et de jeunes personnes debout devant une grande étendue de neige. Vous remarquez leurs yeux comme des sous noirs, à la fois curieux et mélancoliques. Par respect des droits d’auteurs, je n’ai pas osé afficher une œuvre de Lemieux sur mon blog – ce que vous voyez ci-haut provient de Wikipedia et n’est pas de Lemieux.

Je n’ai pas retrouvé ma peinture préférée de Lemieux sur Google image. Je ne me souviens plus de son titre. Mais la peinture est gravée dans ma mémoire : une jeune fille seule devant une étendue de neige. Le ciel est gris. C’est sans doute la fin de la journée – en tous les cas, la lumière n’est pas matinale. L’enfant a l’air un peu hébétée. On dirait que son nez va couler. Qu’elle reniflera dans un instant et qu’elle s’essuiera le nez avec sa manche. Qu’elle est dehors depuis longtemps, qu’elle a froid et qu’elle ressent cette tristesse de fin de journée d’hiver. Il n’y a pas de bruit, la neige feutre tout sauf le vent polaire qui l’angoisse un peu. Mais la tristesse est douce car elle la précipitera bientôt chez elle. Et dans la chaleur de son foyer, elle mangera un repas réconfortant auprès des siens. Si je devais expliquer l’hiver québécois d’antan à un étranger à l’aide d’une seule image, ce serait cette œuvre de Lemieux. Tristesse et réconfort, froid mordant et chaleur de l'âme.

Cet hiver s’accompagne de silence. Et donc, difficile à vivre dans une grande ville. Mais ce n’est pas impossible. Le weekend dernier, le Grand Hibou Blond et moi sommes allés nous promener dans un grand parc de Montréal, en fin d’après-midi. Tout d’un coup, le ciel a pris des couleurs polaires – d’abord un trou bleu acier parmi des nuages gris et jaunes. Puis, des rayons de soleil d’un blanc éblouissant. Et enfin, un coucher de soleil pastel en orange et lilas. De toute beauté. Nous étions éloignée de la route et entendions très peu le vroum-vroum des voitures. Le vent soufflait un peu. J’ai ressenti de l'angoisse. Au bout d’un moment, j’ai souhaité retourner à la maison pour y préparer un repas, humer l’odeur réconfortante des oignons sautés, faire des biscuits, déguster un verre de rouge qui réchauffe, m’assoupir. C’est ça l’hiver.

2/12/2008

Mon premier tag!

Miss Lulu d'Au fil du temps a tagué la Chouette des villes! Oh, c'est chouette - mon premier tag! Merci Miss Lulu!

Voici donc la règle: Il suffit de mettre en lien le nom de la personne qui vous a taguée, de mettre le règlement sur votre blog, puis de mentionner 6 choses sans importance sur vous-même. Ensuite, il faut taguer 6 autres personnes et indiquant le lien vers chaque site.

6 choses inutiles et sans importance sur la Chouette des villes :

1) J’aime les dumplings, les peroguies, les empanadas, les raviolis, les samosas, les quenelles, les petits pâtés, les chaussons, etc.

2) Au bout de quelques semaines, mes chaussettes sont inévitablement trouées vis-à-vis le gros orteil. I-né-vi-ta-ble-ment.

3) Je suis nulle dans les sports de balle et de ballon. Lancez un ballon dans ma direction et je courrai dans la direction opposée ou si par miracle, je l’attrape, je l’échapperai. I-né-vi-ta-ble-ment.

4) D’ailleurs, je suis très maladroite. Un conseil : si vous tombez d’une banquette au beau milieu d’un restaurant (comme cela m’est arrivé une fois), relevez-vous et inclinez-vous avec charme et dignité, comme un artiste à la fin de son spectacle. Et hop! On applaudira votre hardiesse.

5) J’ai essayé d’apprendre le russe. Trop difficile… Niet. Mais j'y rêve.

6) J’aime cuisiner depuis que je suis toute petite. Ma première création culinaire à huit ans : Un gâteau de rice-crispies à la confiture de fraises, congelé. Mmmh, quel délice! (Beurk).

Je blogue tout doucement sans ambiton... 6 personnes à taguer ? Aie, aie, à ce stade peu impressionnant de ma carrière de blogueuse, vous me pardonnerez de ne taguer que 3 chouettes personnes :

2/05/2008

Mieux vaut de l'herbe pour nourriture


'Mieux vaut de l'herbe pour nourriture, là où règne l'amour, qu'un boeuf engraissé, si la haine est là.' Proverbes 15:17.